La Terre
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l Les Âmes seules
"C'était un week-end sombre qui s’annonçait.
L'isolement et la solitude que j’appréhendais avec tant d'angoisse allaient être, incontestablement, mes compagnons de ces deux prochains jours.
Je luttais et anticipais ces moments d'abandon. Pour ce faire, je m'étais entouré du matériel pour travailler la terre, bien décidée à ne pas me laisser envahir par la tristesse qui me guettait inlassablement.
Mais un artiste ne peut pas échapper à ses émotions et trouve toujours un support pour les exprimer.
Ce qui sorti de mes mains et de la terre durant ces deux jours fut à mon sens, ce que j'ai pu faire de mieux jusque là.
Trois statuettes de femmes nues, dans des positions qui reflétaient tellement mon état d'esprit et mon mal-être de cette période que j'en suis , encore aujourd'hui, toujours troublée."
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Les DUOS
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"Les mains brassent, mêlent, soulèvent, retournent, appuient, compriment, broient, malaxent, et enfin une forme générale pyramidale commence à apparaître. Je suis envahie par l’émotion. J’avais l’impression de n’y être pour rien et que ces personnages m’avaient échappés. Ils étaient dans la terre, et je n’ai fait que les libérer."
![]() Statuette en terre-Le trio- Christiane Lacombe 2005Ébauche et Mise en place |
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![]() Statuette en terre-Le trio- Christiane Lacombe 2005Ébauche et Mise en place |
![]() Statuette en terre-Le trio- Christiane Lacombe 2005 |
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![]() Statuette en terre-Le trio- Christiane Lacombe 2005 |
![]() Statuette en terre-Le trio- Christiane Lacombe 2005 |
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Le Trio 19/04/2005
" Durant le printemps 2005, j’entreprends une nouvelle étude. Comme à mon habitude, je bats, puis je pétri une boule de terre adaptée à la taille de mes mains et de leur force de pétrissage, tirée elle-même d’un grand bloc mis à ma disposition.
Et je serre et déforme longuement cette boule de terre. Elle se plie à mes contraintes et le contact avec cette matière devient charnel.
Et la partie commence…
C’est le moment ou j’évite tout discours technique avec moi-même. Pas d’apriori.
Surtout, laisser libre cour aux gestes afin que la forme se réalise sous mes mains, entièrement déchargées de toute interprétation.
Les mains brassent, mêlent, soulèvent, retournent, appuient, compriment, broient, malaxent, et enfin une forme générale pyramidale commence à apparaître. J’accentue insensiblement les creux, je protège les bosses. Mon œil à l’affut distingue, sans savoir pourquoi, un bras, une jambe, une tête ou plutôt une forme de crane pour commencer. J’insiste sur les parties les plus basses en creusant la terre et les formes se distinguent de plus en plus.
En fin de séance se dégage très nettement trois silhouettes plus ou moins volumineuses, formant une sorte d’allégorie humaine et dont les membres de chacun des personnages semblent distribuer chaleur, attention et réconfort.
Je suis envahie par l’émotion. J’avais l’impression de n’y être pour rien et que ces personnages m’avaient échappés. Ils étaient dans la terre, et je n’ai fait que les libérer.
Cependant la séance arrivant à sa fin, je me devais de protéger mon travail. Il apparaissait distinctement qu’au moins deux des personnages semblaient en mouvement et donc figés dans une pose en perte d’équilibre que je devais respecter. J’étayais donc du mieux que je pouvais les attitudes instables à l’aide de petits manchons de terre différente qui, le moment venu, s’enlèveraient facilement. Puis je recouvrais le tout d’un linge humide.
Malgré ma fébrilité, à la séance suivante j'était bien décidée à écarter tout a priori et toute intervention volontaire de mon intellect afin d'accepter le lâcher prise.
Ainsi, je dégageais les silhouettes humaines durant une ou deux séances, jusqu’au moment ou je me sentis vidée.
C’était le signal. La fin du processus. Abouti ou pas, était venu le temps d’analyser.
Mon petit groupe humain se dressait devant moi. Maladroitement agencé, ils n’avaient pas eu droit à une finition correcte. Les corps n’était pas lissés et des traces d’ongles distribués de-ci, de-là témoignaient de mon impatience et de ma négligence.
Il était porteur de tant d’autres choses mille fois plus importantes que « le bien faire » !
A première vue, il s’agissait d’une scène de réconfort. Trois personnages : une femme, un homme, une adolescente, ou bien, serait-ce une femme de taille réduite mais bien proportionnée cependant ?
Tous les trois dans un même souci, dans une même pensée, dans une même quête.
Les gestes sont affectueux et émouvants.
Les bras semblent être les liens qui les unissent et un bon moyen de comprendre la symbolique de ces figurines :
- la femme pose tendrement la main sur l’épaule de l’homme qui lui répond en cachant son visage contre son sein. Elle semble le consoler, mais curieusement l’homme n’a pas de bras de ce coté là et ne peut pas lui rendre la pareille de son geste affectueux.
Par contre, de l’autre coté, son bras droit enlace les épaules de la femme de taille réduite qui visiblement se joint au couple et semble réclamer une place en s’immisçant entre eux. Le bras gauche de cette petite femme prend appui dans la glaise, comme pour lui donner la force de rejoindre le groupe, tandis que sa main gauche s’agrippe à la cuisse de la femme, qui du coup est mise en porta faux.
Enfin, le bras droit de la femme, accepte l’ingérence de cette troisième personne en posant sa main sur sa tête comme pour lui donner sa bénédiction et son accord.
Qu’est ce qui me déstabilise le plus dans cette figurine :
La femme dans une position dominante faisant figure de proue, qui essai malgré les turbulences de réconforter les deux autres personnages ?
Le bras manquant de l’homme lui interdisant d’enlacer la femme tout en profitant de sa compassion ?
Est-ce aussi la taille réduite de la deuxième femme pourtant toutefois bien proportionnée ? Dans le cas figure ce n’est pas le fait d’une maladresse mais peut-être bien une façon pour l’inconscient d’évaluer la beauté de l’âme de chaque personnage en le rapportant à sa taille.
Ou bien est-ce l’interprétation dramatique que j’ai envie d’en tirer : Celle d’une mère qui consolerait ses proches car elle sait qu’ils seront tous guillotinés le lendemain et elle aussi… "
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